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dessins magnifiques à Girolamo Fagiuoli, avec mission de les graver et de les publier.

À Venise, Francesco fut gracieusement accueilli par le patriarche Grimani, pour lequel il peignit à l’huile Psyché recevant des offrandes et des hommages comme une déesse. Ce tableau est octogone. Il fut placé au milieu de quatre sujets également empruntés à l’histoire de Psyché par Francesco de Forli, dans un salon de la maison du patriarche, dont le plafond avait déjà été orné de festons par l’habile paysagiste Cammillo de Mantoue (12). La Psyché du Salviati l’emporte en beauté non seulement sur les tableaux qui l’entourent, mais encore sur tous ceux qui sont à Venise. Notre artiste fit ensuite quelques gracieuses figurines dans une chambre enrichie de stucs par Giovanni d’Udine.

Pour les religieuses du Corpus-Domini de Venise, il peignit avec beaucoup de soin un Christ mort accompagné des Maries, et surmonté d’un ange planant dans les airs et tenant les mystères de la Passion.

Il exécuta ensuite le portrait de Messer Pietro Aretino, que ce poète envoya au roi François Ier, avec des vers en l’honneur du peintre.

À la sollicitation de Don Giovan-Francesco da Bagno, Salviati entreprit et mena à bonne fin un tableau contenant de nombreuses et belles figures, qui est aujourd’hui dans l’église des religieuses de Santa-Cristina de Bologne, de l’ordre des Camaldules.

Salviati ne tarda pas à se déplaire à Venise, où il lui semblait que les dessinateurs étaient mal ap-