Francesco, qui lui aussi tomba si gravement malade qu’il faillit mourir. Dès qu’il fut guéri, il fut choisi par Maestro Filippo, de Sienne, sur la recommandation d’Antonio Labacco, pour peindre à fresque, dans une niche au-dessus de la porte de Santa-Maria-della-Pace, un Christ conversant avec saint Philippe, et, dans les angles, la Vierge et l’ange qui lui annonce sa mission divine.
La beauté de ces fresques engagea Maestro Filippo à charger Francesco de représenter, dans la même église, une Assomption de la Vierge (6). Francesco n’épargna aucun soin pour que cet ouvrage fut digne d’être à côté des chefs-d’œuvre que Raphaël d’Urbin, le Rosso et Baldassare, de Sienne, avaient laissés dans le même endroit. Ses efforts ne furent point infructueux. Il introduisit dans sa composition le portrait de Maestro Filippo, qui fut justement admiré.
À cette époque, on commença à ne plus appeler Francesco que Cecchino Salviati, du nom du cardinal, son protecteur ; et ce surnom lui resta jusqu’à sa mort.
Le pape Paul III ayant succédé à Clément VII, Messer Bindo Altoviti fit peindre par Francesco, sur la façade de sa maison du pont Sant’-Agnolo, les armoiries du nouveau pontife, accompagnées de plusieurs grandes figures nues (7).
Vers le même temps, Francesco termina un excellent et beau portrait d’après Messer Bindo, qui envoya ce tableau à sa villa de San-Mizzano, où il est encore aujourd’hui (8).