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l’atelier de Raffaello del Brescia pour celui d’Andrea del Sarto ; ils y restèrent tout le temps du siège de Florence, mais ils eurent lieu de regretter de n’avoir pas suivi Giorgio à Dise, où il s’était réfugié chez l’orfévre Manno. Il y employa quatre mois à apprendre l’orfèvrerie. De Pise, Giorgio alla à Bologne, au moment où Clément VII couronna l’empereur Charles-Quint.

Francesco, qui était resté à Florence, peignit un tableau votif pour un soldat qui, pendant le siège, avait été assailli dans son lit et avait échappé miraculeusement à la mort. Cet ouvrage, malgré son peu d’importance, est étudié et exécuté avec une rare perfection. Il y a quelques années, il tomba entre les mains de Giorgio Vasari, qui le donna à Don Vincenzio Borghini, directeur de l’hôpital degl’Innocenti.

Pour les moines noirs de l’abbaye, Francesco fit sur un tabernacle du Saint-Sacrement, sculpté en forme d’arc de triomphe, par le Tasso, trois petits sujets, dont le premier représente le sacrifice d’Abraham ; le second, les Israélites recueillant la manne, et le troisième, les Israélites mangeant l’agneau pascal avant d’abandonner l’Égypte (4).

Il exécuta ensuite un tableau, que Francesco Sertini envoya en France, et où l’on voyait sur le premier plan la Trahison de Dalila, et dans le lointain les Philistins écrasés sous les ruines du temple renversé par Samson. Dans cet ouvrage, Francesco se montra le plus habile de tous les jeunes artistes qui étaient alors à Florence.