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l’entoura de serviteurs, et en un mot le traita, jusqu’à son dernier jour, avec tous les égards dus à sa vieillesse et à son haut mérite.

Giovan-Francesco mourut à l’âge de quatre-vingts ans. Presque tout ce qu’il possédait resta entre les mains de Piero Strozzi.

Pendant son séjour à Paris, Rustici fit un gracieux accueil à Antonio Mini, qui lui donna quelques cartons, dessins et modèles de la main de son maître Michel-Ange Buonarroti, dont une partie fut reportée de France à Florence par le sculpteur Benvenuto Cellini.

Rustici se distingua non-seulement par son talent, mais encore par sa douceur, sa bonté, sa bienfaisance ; aussi n’est-il pas étonnant qu’il ait été libéralement secouru dans sa détresse par Piero Strozzi, car le bien que l’on a fait au prochain est toujours récompensé par Dieu.

Rustici était très-bon dessinateur, comme le prouvent ses dessins que renferment notre collection et celle du révérend Don Vincenzo Borghini.

Lorenzo Naldini, surnommé Guazzetto, disciple de Rustici, laissa en France de nombreuses et excellentes sculptures, sur lesquelles je n’ai pu me procurer aucun détail. Je ne sais pas davantage quels sont tous les ouvrages que la France doit à son maître. Il est à croire que, durant les longues années que Rustici passa dans ce pays, il ne resta ni oisif, ni constamment occupé de la statue équestre de François Ier.

Lorenzo Naldini possédait, hors de la porte San-