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démique la rassemble, ses promesses répondent à tout, et quand on croit que la porte de renseignement va s’ouvrir, on la trouve fermée. On exige de la jeunesse, précisément et au préalable, les connaissances qu’elle se prépare à acquérir. Quel est ce premier et monstrueux non-sens ? En fait, l’admission à l’école n’est pas libre ; on n’y entre pas en vertu d’un examen, on s’y trouve tout d’abord en présence d’un concours ; ce concours doit fatalement n’ouvrir les portes de l’étude qu’à un nombre d’élèves très-restreint ; ce concours, contradictoirement à tous autres dans les diverses branches d’études, ne conférera aucun titre, aucune garantie. Au jeune peintre seul, il n’aura été fourni dans l’instruction publique aucun exercice, aucun moyen préparatoire. Qu’est-ce à dire ? ce concours d’entrée se renouvelle tous les six mois, et forcément il arrive de deux choses l’une : ou que le nombre entier de ceux qui se présentent pour la première fois sera repoussé, ou qu’un certain nombre de ceux antérieurement admis perdront leurs avantages acquis, leur unique moyen d’avancement et d’étude. Des deux côtés, la vraie, la saine éducation que l’exclusive école prétend renfermer dans son sein, se trouvera refusée à la jeunesse ! Et le préjugé prétend que les abords de cette éducation, ainsi marchandée et précaire, sont publics.

Maintenant cette éducation en soi est-elle suffisante ? Premièrement, nous demandons qu’on veuille bien se rappeler ici les considérations rapides dont nous avons fait suivre la biographie de Perino del