donc pouvoir en toute sécurité choisir la tâche de montrer que les influences malignes de l’esprit académique dans les arts ravagent sans compensation et détruisent dans le sens le plus odieux et le plus absolu.
Et d’abord, d’un trait pour abréger ce discours en rendant son objet plus vaste, établissons que toutes les académies de peinture sont solidaires. Les modernes bassesses des dernières académies de peinture sont la filiale acceptation des iniquités sauvages des académies anciennes. Après 89, jetant un coup d’œil sur les académies anciennes alors dissoutes, un homme, dont les académies rétablies ont recommandé elles-mêmes l’autorité, professait hautement l’opinion que nous consignons ici, comme la nôtre, si hardie qu’elle paraisse. En 1815, un prince, trompé comme tous les princes l’ont été à cet égard, depuis Cosme de Médicis, voulut que les académies du dessin reprissent les errements et les privilèges de leurs devancières, si courageusement démasquées autrefois par l’homme savant auquel nous faisons allusion. À ce vœu du prince, les académiciens actuels se sont empressés d’obéir, et, comme on le sait, les élèves de David proscrit trouvèrent le courage d’accepter l’hérédité d’une organisation abolie par les conseils de leur maître.
C’est donc en présence des académies anciennes que nous sommes encore : en examinant comment les académies fonctionnent actuellement, nous saurons comment elles fonctionnaient autrefois ; et sans nous préoccuper maintenant des écoles du