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parce qu’il a fait par hasard quelques bons ouvrages, et parce qu’il a toujours imité de son mieux les bons maîtres (14) La plupart de ses tableaux étant dispersés chez, les gentilshommes, je ne parlerai que de ceux qui sont exposés dans des monuments publics. À San-Sebastiano de Venise, dans la chapelle des Pellegrini, il laissa un saint Jacques et deux Pèlerins, Dans l’église del Carmine, il peignit sur une voûte une assomption, et, dans la chapelle della Presentazione, le Christ présenté au temple par sa mère. Il introduisit de nombreux portraits dans ce tableau, ou l’on admire surtout une femme qui allaite un enfant, et qui est vêtue d’une draperie jaune, largement touchée. L’an 1540, Giorgio Vasari fit peindre à l’huile, par Schiavone, sur une toile immense, la Bataille qui, peu de temps auparavant, avait eu lieu entre l’armée de Charles-Quint et celle de Barberousse, Ce tableau, l’un des meilleurs que Schiavone ait jamais produits, est aujourd’hui à Florence, chez les héritiers du magnifique Octavien de Médicis, auquel Vasari l’avait envoyé.



Le nom de Battista Franco n’est pas populaire. Cependant, si, curieux d’évaluer au juste ce que vaut cet homme, on rassemble les témoignages contemporains sur le nombre et le mérite de ses œuvres, s’il arrive qu’on étudie attentivement l’abondante série des dessins qu’il a laissés ou des