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(26) Girolamo Muziano de Brescia ne laissa point de renommée dans sa patrie ; mais, étant allé fort jeune à Rome, il y fut considéré de suite comme un des plus fermes soutiens du bon goût. Il avait puisé dans l’école vénitienne ses principes de dessin et de coloris, et il devint d’abord habile à peindre les vues champêtres, au point qu’il était surnommé à Rome le jeune homme aux paysages. Il avait une telle ardeur pour le travail, qu’il se rasa la tête pour s’ôter la possibilité de sortir de sa maison. Ce fut alors qu’il peignit la Résurrection de Lazare, qui lui valut l’estime et la protection du Buonarroti. On voit dans les églises et les palais de Rome ses tableaux souvent ornés de paysages à la manière du Titien.

(27) Francesco Ricchino, de Brescia, doit être compté parmi les bons imitateurs du Moretto, même pour le coloris. Il chercha soigneusement à profiter des peintures, ou au moins des gravures du Titien.

(28) Cristofano Rosa, de Brescia, mourut en 1576. Stefano, son frère, travaillait en 1572. Pietro Rosa, fils de Cristofano, fut l’un des disciples du Titien que celui-ci instruisit avec le plus d’affection, et ce fut aux leçons de ce grand maître que le jeune Rosa dut ce coloris vrai qui distingue ses tableaux.

(29) Ces marbres sont perdus aujourd’hui.

(30) Cristofano Solari, dit le Gobbo de Milan, auquel fut attribuée la Piété de Michel-Ange. Voyez la vie du Buonarroti. Andrea, frère de Cristofano, était un peintre de mérite.

(31) Silvio Cosino de Fiesole, fut sculpteur, musicien, poëte et maître d’armes. Vasari parle de lui dans la vie de Perino del Vaga, tome VI.

(32) Francesco Brambilari, appelé aussi Bramballa, est mentionné par Lomazzo.

(33) Voyez la vie de Lioni Lioni.

(34) Marco Uggione ou Uglone ou d’Oggione, appelé aussi d’Ogiono dans la Nécrologie, doit figurer parmi les meilleurs peintres milanais. Il ne s’occupa pas seulement de tableaux de chevalet, comme la plupart des élèves du Vinci, mais ce fut un habile fresquiste. Il copia le Cénacle de Léonard, et cette copie est telle qu’elle répare en quelque sorte la perte de l’original.