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continué par son neveu Gervasio Gatti, par le Spranger et les Anguisciola qui passèrent de son atelier chez les Campi.

Cette famille des Campi était composée des trois frères Giulio, Antonio et Vincenzio, et de Bernardino, leur parent. Giulio, dit Lanzi, peut être considéré comme le Louis Carrache de son école. Il avait étudié sous Jules Romain à Mantoue ; plus tard, il alla à Rome copier l’antique et Raphaël. Il mit aussi à contribution le Titien et le Corrége, si bien que son style est un mélange de tous les styles. C’est une tentative analogue à celle des Carraches à Bologne ; mais elle n’eut ni le même succès ni la même durée. Cependant les Campi exercèrent une grande influence par leurs préceptes et leurs ouvrages, non-seulement à Crémone, mais dans les villes environnantes. Les quatre Campi ont beaucoup de ressemblance entre eux, quoique Giulio et Bernardino soient supérieurs aux deux autres. Lanzi a fait avec soin et prédilection l’histoire de cette époque à Crémone.

Les élèves des Campi les imitèrent servilement. La liste en est longue, mais peu intéressante. Bernardino seul forma quelques artistes dignes d’attention, Sofonisba Anguisciola et ses sœurs, et Giovanbattista Trotti, surnommé Malosso par Augustin Carrache. Vasari fait sortir Sofonisba de l’atelier de Giulio. On peut voir dans la biographie précédente l’estime qu’il professe pour la noble Sofonisba. C’est d’elle que Van Dyck, qui la connut lorsqu’elle fut devenue vieille et aveugle, disait : « J’ai plus appris