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la maison du signor Gianfrancesco Rabbia, c’est-à-dire la façade, les loges, les salles et les chambres. Il y représenta plusieurs Métamorphoses d’Ovide et d’autres motifs où l’on admire de belles figures d’un travail délicat. Il couvrit de divers sujets la paroi principale de l’autel du grand monastère, et il laissa dans une chapelle du même endroit un Christ à la Colonne, et maints tableaux qui tous ne méritent que des éloges (37).

Nous n’ajouterons rien de plus à cette notice sur les artistes lombards (38).



Nous avons déjà indiqué, dans le Commentaire sur le Mantegna, qu’il n’y avait point, à bien dire, une seule école lombarde homogène, avec un caractère distinct et particulier. Les écoles, en effet, ne sont pas déterminées par des considérations géographiques, mais par un système spécial et un ensemble de moyens pratiques, communs à une série d’artistes. Les grandes écoles de Florence, de Venise, de Rome, réunissent manifestement ces conditions originales qui les séparent l’une de l’autre et de toutes les autres, comme nous l’avons expliqué à propos de maîtres éminents.

Il n’en est point ainsi de l’école improprement appelée lombarde. « La Lombardie, écrit Lanzi, divisée en une multiplicité de gouvernements, eut ans chaque territoire une école distincte et compta des époques différentes. » Quelle analogie pourrait-