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d’un saint Benoît, d’une sainte Justine et d’un autre saint, auxquels il réussit à donner, de la manière la plus complète, l’apparence du marbre. Il reproduisit les mêmes figures dans le dortoir de San-Giovanni-Evangelista de Parme, et à Mantoue il enrichit la façade et le portique de San-Benedetto de quantité d’admirables statues de dimension naturelle.

Prospero Clemente, compatriote du Modana, est aussi un vaillant sculpteur, comme le témoignent les deux enfants, et la statue de l’évêque Rangone, qu’il plaça sur le tombeau de ce prélat, dans la cathédrale de Reggio. Cet ouvrage lui fut commandé par le signor Ercole Rangone. Le mausolée du bienheureux Bernardo degli Uberti, qui fut posé l’an 1548 dans la cathédrale de Parme, est également dû au ciseau de Prospero.

À diverses époques, Parme a eu d’excellents artistes, et, entre autres, Cristofano Caselli, qui exécuta, l’an 1499, un très-beau tableau dans la cathédrale, et Francesco Mazzuoli, duquel nous avons écrit la vie. Francesco ayant, à sa mort, laissé inachevée la décoration de la Madonna-della-Steccata, Michelagnolo Anselmi (17), Siennois d’origine, mais naturalisé Parmesan, représenta dans cette église le Couronnement de la Vierge, d’après un carton de Jules Romain. L’habileté qu’il déploya dans ce travail fut cause qu’on le chargea de figurer l’Adoration des Mages, dans l’une des grandes niches de la Steccata. Il y peignit en outre les Vierges sages, et le compartiment des rosaces de cuivre. La mort l’empêcha de terminer cet ouvrage, qui fut conduit