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il vit aujourd’hui, de précieuses peintures, sous la direction et d’après les dessins de Messer Francesco Primaticcio, comme nous le dirons dans la biographie de ce maître (14).

Gio. Battista, émule de Niccolò, a beaucoup travaillé à Rome et ailleurs, mais particulièrement à Pérouse, où il a représenté à San-Francesco, dans la chapelle du signor Ascanio della Cornia, plusieurs sujets tirés de la vie de saint André, apôtre. Niccolo Arrigo, maître verrier flamand, a peint à l’huile dans le même endroit, en concurrence de Gio. Battista, une Adoration des Mages, qui serait très-belle si elle n’était pas composée d’une manière un peu confuse, et si elle n’était pas trop chargée de couleurs criardes qui nuisent à la perspective. Niccolò Arrigo montra plus de talent dans les vitraux d’une fenêtre de la chapelle de San-Bernardino, à San-Lorenzo de Pérouse. Quant à Battista, il revint à Modène, où il fit avec une rare habileté, à San-Piero, à côté du Martyre de saint Pierre mentionné plus haut, deux vastes tableaux, dont il emprunta les sujets à l’histoire de saint Pierre et de saint Paul.

Modène a produit quelques sculpteurs dignes d’occuper une place parmi les bons maîtres. Sans compter le Modanino (15), dont nous avons parlé ailleurs, elle a vu le Modana exécuter en terre cuite de grandes statues d’une beauté extraordinaire. Le Modana couvrit de ses sculptures une chapelle de l’église de San-Domenico, et orna le dortoir du couvent des moines noirs de San-Piero, d’une Vierge,