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à fin ce travail qui a été terminé de nos jours par Pellegrino Pellegrini de Bologne.

L’énumération de tous les tableaux que Girolamo entreprit pour une foule de seigneurs et de gentilshommes allongerait cette histoire beaucoup plus que nous ne le voulons : nous nous bornerons donc à mentionner deux admirables copies qu’il exécuta, l’une d’après la Vierge du Corrége qui est à Parme chez le cavalier Bojardo, et l’autre d’après un tableau du Parmesan qui est à la chartreuse de Pavie dans la cellule du vicaire (13). La première de ces copies est si fidèle, qu’on la prendrait volontiers pour l’original ; la seconde est traitée avec un soin et une finesse que l’on ne rencontre guère que dans les miniatures.

Au talent de peintre, Girolamo joignait celui d’architecte. Il fut particulièrement employé en cette qualité par Hippolyte, cardinal de Ferrare. Ce prélat, ayant acheté à Montecavallo le jardin du cardinal de Naples et quantité de vignes à l’entour, conduisit notre artiste à Rome et se servit de lui non-seulement dans ses bâtiments d’habitation, mais encore pour exécuter les treillages vraiment royaux de son jardin. Girolamo, en cette occasion, excita l’admiration générale. En effet, les berceaux, les pavillons et les temples de treillage dont il orna le jardin du cardinal, ne sauraient être ni plus beaux ni plus variés. Ces élégants petits édifices, recouverts de magnifiques feuillages, renferment aujourd’hui les plus belles et les plus précieuses statues antiques de Rome, partie intactes, partie restaurées par le