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n’avaient jamais été employés en Lombardie, c’est-à-dire qu’il se servit de maquettes en terre et d’un mannequin en bois dont les jointures se ployaient à volonté, et qu’il vêtissait à sa guise de linges et d’étoffes. Enfin il s’astreignit à ne pas peindre le moindre détail sans avoir le modèle sous les yeux, car il savait que la nature est le meilleur guide. Dans la même église de San-Francesco, il termina le tableau d’une chapelle, et fit à fresque, sur une muraille, la Capture du Christ dans le jardin des Oliviers.

À San-Domenico, il laissa deux tableaux à l’huile, dont l’un renferme le Miracle de la Croix, et l’autre saint Pierre martyr, entouré d’une foule de belles figures. Dans ce dernier morceau, Benvenuto semble s’être beaucoup écarté de sa première manière, qui offre moins de vigueur et plus d’affectation.

Pour les religieuses de San-Salvestro, il peignit le Sauveur priant dans le jardin ; pour les religieuses de San-Gabriello une Annonciation, et pour celles de Sant’-Antonio une Résurrection du Christ.

À San-Girolamo, sur le maître-autel, on voit de lui un Enfant Jésus dans la crèche, accompagné d’un chœur d’anges d’une rare beauté.

Santa-Maria-del-Vado lui doit une Ascension parfaitement composée et coloriée, et l’église de San-Giorgio, de l’ordre des Olivetains, une Adoration des Mages, qui est l’une de ses meilleures productions.

Benvenuto obtint un tel succès à Ferrare, qu’il exécuta d’innombrables tableaux pour les habi-