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lité a été et est encore l’académie qu’il a, pour ainsi dire, créée, et qui se rassemble aujourd’hui, sous la protection du duc Cosme, dans la sacristie neuve de San-Lorenzo, où l’on admire les chefs-d’œuvre de Michel-Ange. Cette académie a montré les merveilles qu’elle est capable de produire, notamment lors des obsèques de Buonarroti qui furent d’une magnificence presque royale, et à l’occasion des noces de l’illustrissime prince de Florence et de Sienne, don François de Médicis, et de la sérénissime reine Jeanne d’Autriche. Divers historiens ont décrit ces fêtes, sur lesquelles nous nous étendrons au long dans un autre endroit (8).

Les arts, de même que les lettres, ont été cultivés et illustrés par plus d’un religieux comme Fra Giovan’-Agnolo. Aussi nous inscrivons-nous contre ces gens qui, poussés par la colère ou quelque autre passion plutôt que par l’amour de la vérité, accusent tous les religieux de n’avoir pris l’habit que par lâcheté, et par incapacité de faire autrement leur chemin dans le monde. Mais que Dieu leur pardonne !

Fra Giovan’-Agnolo vécut cinquante-six ans. Il mourut le dernier jour d’août 1563.



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