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Don Vincenzio Borghini, directeur de l’hôpital degl’Innocenti, fut le premier investi de cette honorable mission. Dix académiciens, choisis parmi les plus âgés et les plus habiles, allèrent remercier le duc de ces marques de bienveillance. Nous passerons ici sous silence tout ce qui a rapport à la réforme de la compagnie et aux règlements de l’académie, ces sujets ayant été longuement traités dans les chapitres dressés avec l’intervention du lieutenant et l’approbation de Son Excellence, par Fra Giovan’-Agnolo, Francesco da San-Gallo, Agnolo Bronzino, Giorgio Vasari, Michele di Ridolfo et Pier Francesco di Jacopo di Sandro (6), commissaires élus par l’assemblée.

Disons encore seulement que chaque académicien fut invité à présenter un dessin en remplacement du bœuf ailé de saint Luc, qui formait les anciennes armoiries de la compagnie. On vit alors paraître les plus capricieuses et les plus belles inventions qu’il soit possible d’imaginer, mais aucun de ces projets n’a, jusqu’à présent, obtenu la préférence (7).

Martino, élève du Frate, étant venu de Messine à Florence, mourut dans cette dernière ville au bout de peu de jours. Il fut enseveli dans la sépulture fondée par son maître. Bientôt après, en 1564, Fra Giovan’-Agnolo rejoignit Martino. On lui fit des obsèques honorables, et le très-révérend et très-savant Maestro Michel-Agnolo prononça son oraison funèbre dans le temple de la Nunziata.

Les arts et les artistes ont de grandes obligations à Fra Giovan’-Agnolo. On a pu voir de quelle uti-