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à ce jeune homme, et lui fit les offres les plus généreuses en reconnaissance du mérite et de la fidélité de son père.

Giovan-Battista avait quarante-huit ans quand il mourut.



Le magnifique palais dell’Impériale, l’église de San-Giovanni-Battista de Pesaro, l’évêché de Sinigaglia et l’élégante façade de la cathédrale de Mantoue sont encore là pour témoigner que Girolamo Genga atteignit un haut degré de talent dans l’architecture. Malheureusement les œuvres de son pinceau n’ont pas été également respectées par le temps ou la main des hommes. De toutes les peintures dont il orna plusieurs salles du palais de Pandolfo Petrucci à Sienne, il reste seulement quelques sujets d’histoire, qu’on lui conteste même pour les attribuer au Razzi, au Pacchiarotto ou à Baldassare Peruzzi. Des divers tableaux qu’il laissa en Romagne, la Résurrection du Christ de l’église de Santa-Caterina a seule échappé à la destruction. Enfin ses inventions décoratives, qui excitèrent l’admiration au point que Vasari, à propos d’elles, compara la ville d’Urbin à une Rome triomphante, subirent le sort réservé aux monuments de ce genre et disparurent avec les circonstances qui les avaient fait naître. Il n’y a donc pas lieu de s’étonner si sa réputation de peintre, jadis éclatante et incontestée, est arrivée de nos jours à s’effacer presque complète-