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Arrivé à Florence, Giovan-Battista fut employé à tous les travaux nécessités par les fortifications de l’État. Ainsi il acheva entièrement et à son honneur la citadelle de la ville de Pistoia qui avait été commencée longtemps auparavant. Il flanqua ensuite la ville de Pise d’un vigoureux rempart, à la satisfaction du duc qui lui ordonna en outre de garnir de deux boulevards la colline de San-Miniato, et de bâtir une forteresse de façon à dominer toute la ville de Florence et à protéger la campagne du côté du levant et du côté du midi. Giovan-Battista fit encore une foule de dessins, de plans et de modèles que le seigneur duc conserve précieusement.

Comme Giovan-Battista était grand travailleur, il écrivit, sur l’art des fortifications, un livre fort utile qui est aujourd’hui entre les mains de Messer Bernardo Puccini, gentilhomme florentin, son intime ami et son élève.

L’an 1554, Giovan-Battista, après avoir tracé le plan de divers boulevards que l’on devait élever autour des murs de Florence et dont plusieurs furent commencés en terre, se rendit avec l’illustrissime Don Garzia de Toledo à Mont’-Alcino. Il y pratiqua quelques tranchées et réussit à détruire le parapet d’un bastion ; mais en même temps il reçut un coup d’arquebuse dans la cuisse.

Dès qu’il fut guéri, il alla secrètement à Sienne et leva le plan de la ville et celui des fortifications en terre que les Siennois avaient établies devant la porte Camollia. Muni de ces plans, il démontra au seigneur duc et au marquis de Marignano qu’il était