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lommeo qui lui leva des plans, et particulièrement celui de la porte San-Felice de Vérone.

Sur ces entrefaites, le roi de Bohême quitta l’Espagne pour regagner son royaume. Il s’arrêta à Vérone, où il fut reçu par le duc d’Urbin, qui lui montra gracieusement les fortifications de la place. Le roi de Bohême, instruit du mérite de Bartolommeo, lui offrit de splendides appointements pour le déterminer à aller fortifier ses États : mais le duc s’opposa à la réalisation de ce projet.

À peine revenu à Urbin, Bartolommeo perdit son père. Il lui succéda auprès du duc, qui l’envoya à Pesaro continuer l’édification de San-Giovanni-Battista, suivant le modèle de Girolamo.

À la même époque, Bartolommeo ajouta au palais de Pesaro, du côté de la Strada de’ Mercanti, de magnifiques appartements qu’il orna de portes, d’escaliers et de cheminées admirables.

Satisfait de ce travail, le duc voulut que Bartolommeo agrandît aussi, du côté de San-Domenico, le palais d’Urbin. Le corps de bâtiment élevé par notre artiste surpasse en beauté et en richesse toutes les autres parties du palais.

À peu de temps de là, les Bolonais demandèrent pour quelques jours Girolamo à Son Excellence, qui consentit à le laisser aller. Girolamo satisfit complètement les Bolonais, qui de leur côté lui donnèrent des preuves signalées de leur reconnaissance.

Le duc d’Urbin ayant résolu de construire un port à Pesaro, Bartolommeo fit un modèle très-ingé-