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tingué ainsi que l’attestent ses ouvrages, s’il n’eût été frappé par une mort prématurée.

Parmi les disciples de Girolamo, on distingue Francesco Menzochi de Forli. Dès son enfance, Menzochi commença de lui-même à apprendre à dessiner, en copiant dans la cathédrale de Forli un tableau où son compatriote Marco Parmigiano (3) avait représenté la Vierge, saint Jérôme et d’autres saints. Cette composition passait pour la meilleure peinture moderne qu’il y eût alors à Forli.

Francesco copia également les productions du Rondinino (4), dont l’habileté était supérieure à celle de Marco, et qui peu de temps auparavant avait orné le maître-autel de la même cathédrale d’une admirable Cène, surmontée d’un hémicycle renfermant un Christ mort (5). Le gradin de ce tableau renfermait plusieurs gracieux petits sujets empruntés à l’histoire de sainte Hélène.

Après avoir étudié ces divers modèles, Menzochi s’attacha au Genga, qui, comme nous l’avons déjà dit, s’était rendu à Forli pour décorer une chapelle dans l’église de San-Francesco. Menzochi n’abandonna jamais le Genga tant que celui-ci vécut, et il l’aida dans ses entreprises, tantôt à Urbin, tantôt à Pesaro, dans le palais de l’lmperiale. Il gagna et il mérita l’estime et l’amitié de son maître, par son talent dont il est facile de trouver les preuves dans les nombreux ouvrages qu’il laissa à Forlì, et parmi lesquels nous citerons particulièrement les trois tableaux qui sont à San-Francesco et les fresques de la salle du palais.