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lais, au-dessus des portes des salles ornées de stucs.

Pour l’évêque de Sinigaglia et pour le duc d’Urbin, il fit en cire de magnifiques vases destinés à être coulés en argent.

Le Genga était habile à composer des mascarades et des costumes, comme on le vit du temps du duc Francesco-Maria, qui sut apprécier son mérite et le récompenser libéralement.

Le duc Guidobaldo, aujourd’hui régnant, ayant succédé à son père, chargea le Genga de commencer l’église de San-Giovanni-Battista à Pesaro. Cette église, bâtie d’après le modèle du Genga par son fils Bartolommeo, est la plus belle de toute la contrée. Elle peut soutenir la comparaison avec les temples de Rome les plus vantés.

Ce fut également d’après les dessins du Genga que Bartolommeo Ammanati de Florence, alors fort jeune, sculpta, à Santa-Chiara d’Urbin, le tombeau du duc Francesco-Mafia, qui, malgré sa simplicité, est fort remarquable.

Peu de temps après que le Genga eut fait appeler à Urbin le Vénitien Battista Franco, pour peindre la grande chapelle de la cathédrale, il fut envoyé par le duc au cardinal de Mantoue, qui voulait restaurer son évêché. Notre artiste s’acquitta de cette tâche à la satisfaction du cardinal, qui lui confia ensuite le soin d’élever la façade de la cathédrale de la même ville, ouvrage qui, pour sa grandeur et pour l’élégance et la beauté de sa composition et de ses proportions, peut être regardé comme supérieur à tous les morceaux d’architecture de cette époque.