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Pour utiliser le précieux talent de Girolamo, le duc lui ordonna de construire un nouveau palais près de celui dell’Impériale. Girolamo bâtit alors ce magnifique édifice qui existe aujourd’hui, et dont les appartements, les colonnades, les cours, les galeries, les fontaines et les jardins ont excité la curiosité et l’admiration de tous les princes qui ont passé par Pesaro, et particulièrement du pape Paul III, lorsque Sa Sainteté se rendit à Bologne.

Le Genga restaura ensuite la cour du palais de Pesaro et le petit parc, qu’il orna d’une belle maison en ruines, où l’on admire entre autres choses un escalier semblable à celui du Belvédère de Rome (2). Il répara encore la forteresse de Gradara et la cour de Castel-Durante, où tout ce qu’il y a de bon est dû à son génie. Il bâtit aussi la galerie de la cour du palais d’Urbin, du côté du jardin, et décora une autre cour de sculptures exécutées avec beaucoup de soin.

Il commença le couvent des Zoccolanti du mont Baroccio, et l’église de Santa-Maria-delle-Grazie à Sinigaglia, entreprises qui furent arretées par la mort du duc.

Vers la même époque, on jeta, sous sa direction, les fondements de l’évêché de Sinigaglia. Le modèle de ce monument subsiste encore aujourd’hui.

Les neveux du Genga conservent de lui, à Urbin, quelques sculptures et des figures en terre et en cire d’une rare beauté.

À l’Imperiale, il modela en terre plusieurs anges qu’il moula en plâtre et plaça dans le nouveau pa-