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Girolamo quitta Signorelli, duquel il fut l’un des meilleurs disciples, pour suivre le Pérugin. Il démeura avec ce dernier trois années environ, et il s’appliqua à la perspective avec tant d’ardeur qu’il réussit à y exceller, comme l’attestent ses peintures et ses ouvrages d’architecture. Ce fut à l’école du Pérugin qu’il rencontra le divin Raphaël d’Urbin.

Lorsque Girolamo se sépara du Pérugin, il se retira à Florence et il y étudia longtemps ; puis il alla à Sienne chez Pandolfo Petrucci qui l’employa, pendant des mois et des années, à couvrir plusieurs salles de son palais de peintures qui obtinrent le suffrage de tous les Siennois.

Après la mort de Pandolfo, qui lui avait constamment témoigné une vive amitié, Girolamo revint à Urbin, où le duc Guidobaldo II lui fit peindre des caparaçons de chevaux selon la mode d’alors, en compagnie de Timoteo d’Urbin, maître de haut renom et de grande expérience.

À l’évéché, Girolamo décora, avec l’aide de Timoteo, la chapelle de San-Martino, pour Messer Giovanpiero Arrivabene, évéque d’Urbin. Nos deux artistes déployèrent vraiment du génie dans ces peintures où l’on admire, entre autres choses, le portrait de l’évéque qui paraît vivant.

Le Genga exécuta encore, pour le duc, des décorations de théâtre auxquelles ses connaissances en perspective et en architecture lui permirent de donner toute la beauté imaginable.

D’Urbin Girolamo se rendit à Rome. Il y peignit, dans la Strada Giulia, à Santa-Caterina-da-Siena,