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Simone Mosca avait auprès de lui, à Orvieto, un fils âgé de quinze ans, appelé Francesco et surnommé le Moschino. Ce jeune homme était né, pour ainsi dire, avec le ciseau à la main. Il faisait tout ce qu’il voulait avec une grâce extraordinaire. C’est par lui que furent sculptés, sous la direction de Simone, les anges de l’hémicycle et du gradin, le Père Éternel, et ces deux Victoires dont nous venons de parler. Le succès que ce travail obtint fut cause que les intendants de la cathédrale chargèrent Simone de décorer de la même manière une seconde chapelle située de l’autre côté du chœur. Il fut convenu que l’on ne changerait rien à l’architecture ; que les figures seules seraient différentes. Le bas-relief confié au Moschino devait représenter la Visitation de la Vierge. Tout en consacrant ses soins à cette entreprise, Simone se montra utile à la ville d’Orvieto, en fournissant à divers citoyens des dessins d’architecture. Ainsi il traça le plan de plusieurs bâtiments pour les seigneurs comtes della Cervara, et celui de la maison de Messer Raffaello Gualtieri, père de l’évêque de Viterbe et de l’honorable gentilhomme Messer Felice. Enfin Simone rendit les mêmes services dans les environs d’Orvieto, et particulièrement au signor Pirro Colonna da Stripicciano.

Sur ces entrefaites, Antonio da San-Gallo appela notre artiste à Pérouse pour exécuter les ornements de la forteresse que le pape faisait élever sur l’ancien emplacement des maisons des Baglioni. Le Mosca donna donc les dessins des portes, des fenêtres, des cheminées, et ceux de deux immenses et