Page:Vasari - Vies des peintres - t7 t8, 1841.djvu/611

Cette page a été validée par deux contributeurs.

conduire à fin ce qu’Andrea Sansovino avait laissé inachevé dans la chapelle de la Madone. Antonio profita de son séjour à Arezzo pour déterminer le Mosca à le suivre à Loreto. Là, il le chargea de surveiller l’exécution de tous les ornements de la chapelle. Le Mosca s’acquitta parfaitement de cette mission, et, en outre, sculpta de sa main plusieurs morceaux, parmi lesquels nous citerons les petits anges de marbre qui se trouvent au-dessus des portes, et qui sont bien supérieurs à ceux de Simone Cioli que l’on voit à côté. De plus, le Mosca fit tous les gracieux et admirables festons de marbre qui courent autour des parois ; aussi n’est-il pas étonnant qu’une foule d’artistes soient venus de loin pour visiter cette admirable chapelle.

Antonio da San-Gallo, juste appréciateur du mérite du Mosca, n’attendait qu’une occasion pour le récompenser et lui témoigner son estime. Paul III, successeur de Clément VII, lui ayant ordonné de clore le puits d’Orvieto et d’y pratiquer des portes, il emmena le Mosca et lui confia ce travail qui ne laissait pas d’offrir quelques difficultés ; mais notre artiste s’en tira avec bonheur. Il fut ensuite forcé d’y sculpter les lys des Farnèse dans les boules que présentait l’écusson des Médicis, c’est-à-dire de remplacer par les armes de Paul III celles de Clément VII, bien que ce dernier fut le véritable auteur de ce magnifique et royal monument.

Tandis que Simone Mosca exécutait cet ouvrage, les intendants de la cathédrale d’Orvieto résolurent d’achever la chapelle de marbre commencée et menée