tandis qu’Ascagne, ou Jules, son fils, conduit Pégase par la bride, et mène Auguste vers Romulus, dont la léte est couverte d’un voile, et surmontée d’une couronne radiée ; plus loin est Jules-César, tenant un bouclier. Dans la ligne du milieu, Tibère, sous les traits de Jupiter, est assis sur un trône. Près de lui est Livia, sous la figure de Cérès. Devant l’empereur est Germanicus, prêt à partir pour son expédition en Orient ; à côté de ce dernier on voit sa mère Antonia, son épouse Agrippine, et Galigula. Derrière le trône, Drusus, fils de Germanicus, et son épouse Livilla. Au rang inférieur, on aperçoit les captifs des nations vaincues par Germanicus. Tel est le précis des explications données par Tristan, Leroi, Albert Rubens, Peiresc, Montfaucon, Marand, Dumersan, etc., lesquels varient tous dans les détails. L’arrangement de cette composition est très-ingénieux, les différents motifs sont pour la plupart fort nobles ; mais le travail est moins soigné et moins bien entendu que celui de la célèbre gemma Augustea, qui est au Musée de Vienne. Si cette pierre est moins grande que la précédente, et n’a que deux rangées de figures, elle est en revanche d’une exécution qui révèle un artiste plus intelligent. Elle appartenait autrefois à l’abbaye de Poissy, à laquelle elle avait été donnée par Philippe le Bel. Elle fut volée du temps des guerres de religion, et portée en Allemagne, où Rodolphe II la paya douze mille ducats d’or. Ce magnifique camée représente l’Apothéose d’Auguste, accompagné de son épouse Livie et de sa famille ; derrière ce prince sont Neptune et
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