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que ceux des petites gens. Il inventa un stuc qui rendait dans les couleurs naturelles la barbe, les cheveux et la peau, de façon que ses figures semblaient vivantes. Mais il se recommande surtout par son habileté à graver les médailles.

Je serais trop long si je me mettais à énumérer tous ceux qui modèlent des médaillons en cire, car aujourd’hui il n’y a pas un seul orfèvre qui ne s’en mêle. Bien des gentilshommes même s’y sont appliqués, comme Gio. Battista Sozzini, à Sienne, et le Bosso de’ Giugni, à Florence, et une infinité d’autres dont je ne veux pas m’occuper.

Pour terminer, je nommerai Girolamo Fagiuoli, de Bologne, ciseleur et graveur sur cuivre, et Domenico Poggini, qui travaille à Florence pour la Monnaie du duc Cosme. Domenico joint au talent de graveur celui de statuaire. Il imite autant que possible les meilleurs et les plus grands artistes (14).



Les anciens ne nous ont point laissé de traités sur les procédés de la glyptique : les rares et incomplètes notions qui nous en sont parvenues se trouvent éparses çà et là dans les livres de Pline. Quant aux procédés employés par les modernes, Mariette et Laurent Natter, un des plus célèbres praticiens et des plus grands théoriciens de son art, les ont décrits de manière à nous éviter la tâche de suppléer au silence que notre auteur a gardé sur ce sujet.