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des vases et des coupes de cristal d’une rare beauté. Nous mentionnerons particulièrement deux vases que leur avait commandés le duc Cosme, l’un taillé dans un lapis, l’autre dans un morceau d’héliotrope d’une grandeur merveilleuse. Jacopo de Trezzo exerce à Milan ce meme art que tous les maîtres que nous venons de nommer ont vraiment rendu facile.

Je pourrais citer bien des graveurs de médailles qui ont égalé et meme surpassé les anciens, comme Benvenuto Cellini, qui fit, d’après Clément VII, deux médailles où le portrait de Sa Sainteté paraît vivant. Le revers de l’une de ces médailles représente la Paix domptant la Fureur et brûlant des armures ; sur le revers de l’autre médaille, on voit Moïse faisant jaillir l’eau du rocher pour désaltérer son peuple. Il est impossible de pousser pins loin la perfection. Nous en dirons autant des médailles et des monnaies que Benvenuto grava pour le duc Alexandre, à Florence.

Le cavalier Lione d’Arezzo n’a pas obtenu moins de succès dans le même art. Mais nous parlerons ailleurs de lui et de ses productions (12).

Le Romain Pietro Paolo Galeotto a fait et fait encore aujourd’hui des médailles, des coins de monnaies et des travaux de marqueterie pour le duc Cosme. Il imite le style de l’excellent maître Salvestro, qui a laissé à Rome des ouvrages merveilleux.

Pastorino de Sienne a acquis de la célébrité par ses portraits (13). On peut dire qu’il a fait les portraits de tout le monde, aussi bien ceux des seigneurs