perfection une femme nue, et celui où l’on voit un lion et un enfant ; mais nous appellerons surtout l’attention sur la miraculeuse tête de Phocion d’Athènes, qui est le plus beau camée que l’on puisse voir.
Aujourd’hui, on distingue parmi les graveurs en camées Gio. Antonio de’ Rossi, de Milan. Outre les belles gravures en creux et en relief qu’il a faites, il est auteur d’un immense camée d’un tiers de brasse en tous sens, dans lequel il représenta à mi-corps Son Excellence et l’illustrissime duchesse Léonora, son épouse, tenant tous deux un médaillon qui renferme l’effigie de Florence. À côté, se trouvent les portraits d’après nature du prince Don Francesco, du cardinal Giovanni, de Don Garzia, de Don Ernaodo, de Don Pietro, de Dona Isabella et de Dona Lucrezia. C’est le plus étonnant et le plus grand camée que l’on connaisse. Comme Gio. Antonio de’ Rossi n’a rien produit de plus important, nous passerons sous silence ses autres ouvrages.
Cosimo de Trezzo (11) a exécuté bon nombre de morceaux dignes d’éloges. Son talent à graver en creux et en relief lui a valu d’étre attaché au service de Philippe, roi d’Espagne, qui lui a donné des marques éclatantes de son estime. Cosimo est sans égal dans l’art de faire le portrait d’après nature.
Je ne m’étendrai pas sur le compte de Filippo Negrolo, de Milan, artiste très-habile à ciseler des arabesques et des figures sur des armures de fer. Les estampes gravées sur cuivre qu’il a publiées suffisent pour établir sa réputation.
Gaspero et Girolamo Misuroni de Milan ont fait