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tivé la peinture se tourna vers la gravure et prit modèle sur les anciens. On lui doit plusieurs morceaux remarquables. Il enseigna son art à un de ses fils, nommé Lorenzo, qui resta longtemps à Rome auprès du cardinal Giovanni de’ Salviati. Lorenzo grava pour ce seigneur des figures magnifiques sur quatre cristaux de forme ovale, qui furent incrustés dans une cassette d’argent que l’on donna ensuite à l’illustrissime signora Leonora de Toledo, duchesse de Florence. Parmi les nombreux ouvrages de Lorenzo, nous citerons un camée d’une rare beauté, représentant la tête de Socrate. Lorenzo fut très-habile à contrefaire les médailles antiques, et il sut tirer grand profit de cette industrie.

Le Florentin Domenico di Polo, disciple de Giovanni delle Corniole, excella dans l’art de la gravure en creux. Il fit, d’après le duc Alexandre de Médicis, une médaille d’une perfection divine, sur le revers de laquelle il figura la ville de Florence. Une autre médaille qu’il exécuta d’après le duc Cosme, la première année du règne de ce prince, porte sur le revers le signe du capricorne. On lui doit encore des gravures de moindre importance que nous nous abstenons de mentionner. Il mourut à l’âge de soixante-cinq ans.

À Domenico, à Valerio, au Marmita et à Giovanni de Castel-Bolognese, succédèrent des maîtres qui les surpassèrent de beaucoup, comme Luigi Anichini de Ferrare, dont la touche est d’une finesse et d’une précision merveilleuses.

Mais aucun de tous ces artistes n’a porté la beauté