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rence, ainsi que d’autres vases qui avaient été rassemblés par le magnifique Laurent et par maints personnages de l’illustre famille de Médicis. Ces vases renferment des reliques de saints. Les uns sont formés de sardoines, d’agates, d’améthystes, de lapis, les autres de plasmes, d’héliotropes, de jaspes, de cristaux et de cornalines d’une beauté et d’une valeur inappréciables.

Pour le pape Paul III, Valerio fit une croix et deux chandeliers en cristal qu’il orna de sujets tirés de la Passion du Christ, et d’une infinité de pierres grandes et petites dont la description m’entraînerait trop loin.

Le cardinal Farnèse possède quantité de productions de la main de Valerio qui se montra non moins fécond que Giovanni de Castel-Bolognese, dont nous avons parlé plus haut. À l’âge de soixante-dix-huit ans, il exécutait encore des choses miraculeuses ; il instruisit dans son art une de ses filles, qui se distingue aujourd’hui par son talent.

Valerio aimait avec passion les marbres antiques, et les plâtres moulés sur les ouvrages des maîtres de l’antiquité et des temps modernes : aussi n’épargna-t-il rien pour former la riche et précieuse collection que l’on admire à Vicence, dans sa maison.

Il fut splendidement récompensé par les princes qu’il servit, ce qui lui permit de laisser sa famille dans ifne honorable aisance.

Il rendit son âme à Dieu dans un âge très-avancé, l’an 1546.

Parme vit fleurir le Marmita qui, après avoir cul-