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dessous de Florence sont des philosophes et des astrologues qui interrogent le ciel et tirent l’horoscope du duc Cosme. À côté de ce tableau est une niche qui fait pendant à celle de Lia et qui contient la Vie contemplative, représentée sous la figure de Rachel, sœur de Lia et fille de Laban. Dans le dernier tableau on aperçoit la Mort, montée sur un cheval décharné et suivie de la Guerre, de la Peste et de la Faim, foulant aux pieds toutes sortes de gens. Ce sujet est entre deux niches dont l’une renferme Pluton et Cerbère, et l’autre un mort qui sort de son sépulcre au jour de la résurrection. Cristofano fit ensuite, au-dessus des frontons des fenêtres du rez-de-chaussée, des figures nues supportant les armoiries de Son Excellence, et, au-dessus de la porte, un écusson ducal dont les six boules sont soutenues par des enfants nus. Enfin, pour terminer, Cristofano orna le soubassement de l’édifice des armes de Messer Sforza, qui se composent d’aiguilles ou pyramides triangulaires appuyées sur trois boules accompagnées de ce mot : IMMOBILIS. Cet ouvrage plut extrêmement à Son Excellence et à Messer Sforza, lequel voulut, en galant homme, récompenser richement Cristofano ; mais celui-ci s’y refusa et se contenta d’avoir satisfait ce seigneur, qui l’aima toujours plus que je ne saurais le dire.

Tant que dura ce travail, Cristofano demeura avec Vasari chez le signor Bernardetto de Médicis, dans le jardin duquel il peignit, en clair-obscur, Vertumne et Pomone et l’Enlèvement de Proserpine. Il accompagna ces deux sujets de Termes et d’enfants d’une