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Matteo Faettani, dans l’église de Monte-Oliveto. Il passa par San-Giustino avec l’intention d’emmener Cristofano ; malheureusement, l’abbé Bufolini, pour lequel Cristofano décorait une salle, ne voulut pas le laisser partir, et promit à Giorgio de le lui envoyer bientôt en Romagne. Mais l’abbé mit tant de retard à accomplir cet engagement, que, quand Cristofano alla rejoindre Vasari, celui-ci se trouva avoir conduit à fin les travaux de Gian-Matteo Faettani, et, de plus, le tableau du maître-autel de San-Francesco de Rimini, pour Messer Niccolò Marcheselli, et un autre tableau dans l’église de Classi, à Ravenne, pour le père Don Romualdo de Vérone, abbé des Camaldules.

L’an 1550, Vasari venait d’achever les Noces d’Esther, dans le réfectoire de l’abbaye de Santa-Fiore d’Arezzo, et le tableau de saint Sigismond à San-Lorenzo de Florence, dans la chapelle des Martelli, lorsqu’il fut appelé à Rome au service du pape Paul III. Il profita de cette occasion pour essayer de ramener Cristofano dans les bonnes grâces du duc Cosme, par l’entremise du cardinal Farnèse, qui se rendit alors à Florence ; mais la tentative fut infructueuse. Il fallut donc que le pauvre Cristofano demeurât ainsi exilé jusqu’en 1554, époque à laquelle Vasari réussit à obtenir son pardon. Voici comment arriva cet heureux événement. L’évêque de Ricasoli, pour plaire à Son Excellence, avait fait peindre en clair-obscur les trois façades de son palais situé près du pont alla Carraia (4). Messer Sforza Almeni, échanson et camérier favori du duc, afin de