Quant aux peintures du réfectoire, leur achèvement suivit de près la guérison de Cristofano.
Cristofano retourna ensuite à San-Giustino où il conduisit à fin la décoration de quelques salles de l’abbé Bufolini qu’il avait laissées imparfaites. De San-Giustino il alla à Città-di-Castello, et il y peignit entièrement de sa main un tableau pour le compte de son ami Battista, et trois figures à fresque dans un hémicycle placé au-dessus de la porte latérale de San-Fiorido.
À peu de temps de là, Giorgio Vasari fut mandé à Venise pour diriger les préparatifs d’une fête magnifique donnée par les gentilshommes et les seigneurs de la confrérie della Calza, et pour exécuter les décorations d’une comédie composée tout exprès pour la circonstance, par Messer Pietro Aretino. Cette entreprise exigeant le concours de plusieurs bras, Vasari appela Cristofano et Battista Cungi, qui, en arrivant à Venise, trouvèrent qu’il avait déjà achevé tous ses dessins, et qu’il ne leur restait plus qu’à peindre. — Les seigneurs della Calza avaient pris au bout de Canareio une maison en construction qui n’avait que les quatre murs et le toit, et qui offrait ainsi une salle longue de soixante-dix brasses, et large de seize. Giorgio y disposa deux rangs de gradins en bois, élevés de quatre brasses, destinés aux dames. Chacune des parois latérales fut divisée en quatre compartiments de dix brasses, séparés l’un de l’autre par des niches larges de quatre brasses, contenant des figures. Chacune de ces niches était placée entre deux Termes en relief,