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jets d’eau dans une fontaine plus petite que la première, surmontée d’une figure de bronze, et entourée de sièges. Au fond du jardin, entre des enfants de marbre lançant de l’eau, on devait édifier une porte flanquée de chaque côté d’une fontaine et de niches contenant des statues comme celles qui décorent les murs latéraux, vis-à-vis des allées transversales. Derrière cette porte sont des escaliers qui mènent à un autre jardin aussi large que le premier, mais peu profond, sur les côtés duquel on devait construire deux loges. Ce jardin est terminé par un mur adossé à la montagne. Au milieu de ce mur on voulait pratiquer une grotte renfermant trois bassins remplis par une pluie artificielle. La grotte devait être placée entre deux fontaines faisant face à celles qui accompagnent la porte d’entrée. Les fontaines de ce jardin, qui est planté d’orangers protégés par les murs et la montagne contre les vents du nord, auraient donc été aussi nombreuses que celles du jardin qui se trouve au-dessous, et les auraient alimentées. De chaque côté du jardin de la grotte est un escalier en cailloux conduisant à un bois de cyprès, de sapins, d’yeuses, de lauriers et d’autres arbres qui conservent leur verdure en tout temps. Au milieu de ce bois, le Tribolo fit creuser un magnifique vivier. Cet endroit allait en se rétrécissant peu à peu, et formait un angle à l’extrémité duquel on devait construire une loge, d’où la vue aurait embrassé le palais, les jardins, les fontaines, toute la plaine, jusqu’à la villa ducale de Poggio-a-Caiano, Florence, Prato, Sienne,