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de Daniele, on peut espérer d’eux de grandes choses.

On compte également parmi les élèves de Daniele, Biagio de Garigliano de Pistoia, et Giovampaolo Rosetti de Volterra. Ce dernier est un homme de talent. Il s’est retiré depuis plusieurs années à Volterra, où il a fait et où il fait encore aujourd’hui des ouvrages dignes de louanges.

Marco, de Sienne, a aussi beaucoup profité à l’école de Daniele. Il a choisi pour patrie la ville de Naples, où il habite et où il travaille continuellement.

Giulio Mazzoni, de Plaisance, autre élève de Daniele, étudia les premiers principes de l’art chez Giorgio Vasari, dans le temps où celui-ci exécutait pour Messer Biagio Mei un tableau qui fut envoyé à Lucques, et placé à San-Piero-Cigoli. C’est à cette époque que Vasari peignait à Monte-Oliveto, de Naples, le tableau du maître-autel, un grand sujet dans le réfectoire, la sacristie de San-Giovanni-Carbonaro, et les volets de l’orgue de l’évêché. De l’atelier de Vasari, Giulio Mazzoni passa dans celui de Daniele, où il apprit à travailler le stuc. Il égala bientôt son maître dans ce genre, et orna de sa main l’intérieur du palais du cardinal Capodiferro. Il y exécuta des ouvrages merveilleux, non-seulement en stuc, mais encore à fresque et à l’huile, qui lui ont valu de justes éloges. Giulio a sculpté en marbre et d’après nature le buste de Francesco del Nero, et si bien, que je ne crois pas qu’il soit possible de faire mieux. Aussi doit-on espérer que cet artiste arrivera à une haute perfection.