était déjà arrivé, vingt-trois ans avant que Raphaël eût créé son système d’arabesques pour le Vatican. La beauté des couleurs, la perfection et la supériorité de l’exécution annoncent un des premiers peintres en miniature. Il se pourrait très-bien que Girolamo fût l’auteur de ces admirables peintures que nous recommandons à l’examen et à l’étude des artistes.
En Ombrie, il y avait également à cette époque un grand nombre d’artistes qui se consacraient spécialement à la miniature. On trouve dans la bibliothèque Canonicale de Pérouse un manuscrit (no 43) de la première moitié du XVe siècle, dont les miniatures ont été peintes sous l’influence de Taddeo Bartolo[1].
L’allanguissement dans lequel l’école de Sienne était tombée vers le milieu du XVe siècle ne paraît pas s’être étendu jusqu’aux miniatures, si l’on en juge par celles dont frère Benoît de Matera, religieux du Mont-Cassin, et frère Gabriel Mattei ou Mateo, moine siennois, de l’ordre des Servîtes, ont décoré les magnifiques livres de chœur, qu’on admire encore aujourd’hui dans la sacristie de la cathédrale de Sienne[2] Immédiatement avant l’Introït de chaque dimanche de l’année, il y a une peinture analogue à la commémoration du jour, et il n’est guère possible de trouver une collection de tableaux qui produise une impression plus agréable et plus du-