Page:Vasari - Vies des peintres - t7 t8, 1841.djvu/223

Cette page a été validée par deux contributeurs.

Dès le onzième siècle, la France, où les Capétiens avaient ramené, avec plus d’ordre, plus d’activité et de richesses, produisit, dans toutes les sortes d’ouvrages familiers à cette époque, les monuments les plus dignes d’attention[1].

Mais le monument le plus curieux de ces temps, et qui, par son mérite et sa singularité, donne une idée assez complète de l’époque, est une Apocalypse, écrite à la vérité dans les commencements du douzième siècle, avec un long commentaire, et les pro-


    de l’art anglo-saxon, un Évangéliaire de la Bibliothèque Royale (in-fol., suppl. lat., no 693) ; sans avoir la même richesse, il a le même caractère que le fameux Cutbert’s book, conservé au Musée Britannique, et écrit vers le milieu du septième siècle. Selon une vieille inscription, saint Willibrod, l’apôtre des Frisons, qui mourut en 730, l’apporta en France ; il est donc probable qu’il a été écrit dans la première moitié du huitième siècle. — Sur la fusion normale des données barbares avec les données antiques, l’Évangéliaire de l’empereur Lothaire (840 a 855), volume in-4o ; une Bible latine in-fo (manusc. lat., no 1) ; un Psautier in-4o, écrit par les ordres de Charles le Chauve, entre 842 et 869, par Luithart, conservé dans la cathédrale de Metz jusqu’en 1674, et donné à cette époque à Colbert ; un Sacramentariuin in-4o (suppl. lat., 645), commandé, suivant le comte Bastard, par Drogo, fils naturel de Charlemagne et évêque de Metz, en 855 ; un Évangéliaire d’une grande richesse (suppl. lat., 689. — Sur l’influence accidentelle des errements anglo-saxons sur les œuvres françaises, un Évangéliaire in-fol. (suppl. lat., 664) ; un Évangéliaire grand in-4o (manusc. lat, 257) ; un Évangéliaire grand in-4o (St-Germain, lat., 664). — Sur l’abandon de la donnée antique en Italie, et la définitive invasion du goût barbare en ce pays, un manuscrit de Térence, grand in-4o (manusc. lat., no 7899).

  1. On peut voir, à cet égard, et comme pouvant servir d’échantillon de l’ancienne manière dégénérée ; un Missale de l’église de Saint-Denis (suppl. lat., no 666), exécuté dans le onzième siècle ; une Bible latine, 2 vol. gr. in-fol. (manusc. lat., nos 8, 2 ; une Bible latine, 4 vol. gr. in-fol. manusc. lat., nos 6, 1, 2, 3, 4,) de la première moitié du onzième siècle ; et enfin un Missale, pet. in-fol,, de la seconde moitié du même siècle (Saint-Germain lat., no 697).