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Au Nouveau-Testament on emprunta d’abord les paraboles ; la plus fréquemment choisie était celle du bon pasteur. La raison s’en conçoit facilement. Mieux qu’aucune autre elle exprimait d’une manière toute générale l’idée du Sauveur dont on hésitait encore à donner le portrait. D’ailleurs, dans cette allusion frappante, tout nouveau converti entrait personnellement dans la scène et se comparait volontiers à la brebis égarée et ramenée au bercail[1] Après la régénération spirituelle, l’immortalité de l’âme. Le thème qui l’exprimait devait être un de ceux auxquels les artistes primitifs devaient aussi s’appliquer de prédilection. Aussi de très bonne heure et fréquemment on rencontre l’histoire du prophète Jonas englouti par la baleine, et rendu vivant au bout de trois jours.

Dans un sens pareillement symbolique, on traitait beaucoup d’autres sujets de l’Ancien Testament, Abraham sacrifiant son fils Isaac, et le prophète Elie montant au ciel sur un char de feu, lisibles images de la mort et de l’ascension de Jésus-Christ. Vient après, dans l’ordre chronologique, une suite de faits historiques depuis la création ; puis le Christ lui-même est montré enseignant et bénissant au milieu de ses apôtres, ou debout sur la montagne. Plus tard on l’asseoit sur un trône entre saint Pierre et saint Paul, ces deux colonnes de l’Église catholique. La représentation des quatre Évangélistes, entourés de leurs symboles et occupés

  1. Aringhi. Roma subterranea novissima. I, p. 203.