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gens, vêtus de la tunique et de la toge romaine ; dans les monuments les plus anciens ils sont toujours représentés sans ailes, et quelquefois tenant à la main de longs bâtons assez semblables au sceptre antique. Dès cette époque, les artistes attribuent déjà à saint Pierre une tête ronde, la barbe et les cheveux crépus ; le masque de saint Paul est allongé, sa barbe longue et pointue.

Les autres apôtres, les prophètes et les patriarches, toujours sous le costume romain, ne sont point encore caractérisés chacun d’une manière spéciale et constante.

Enfin la personnification de l’Église est offerte sous la figure d’une matrone romaine, ayant la Bible dans sa gauche et donnant la bénédiction de sa droite.

Comme pour le Christ, on rencontre encore ici deux images, deux types différents, l’un relatif aux chrétiens-juifs et à saint Pierre ; l’autre aux chrétiens-païens et à saint Paul.

Abstraction faite des purs symboles, tels que le monogramme du Christ[1], la croix, l’ancre, le vaisseau, la lyre, la palme, le poisson, la colombe, l’agneau, la vigne, etc., etc., qu’on figura d’abord, mais qui appartiennent à peine au domaine de l’art ; il y a tout un cycle de représentations allégorico-bibliques que les artistes de ces temps reculés avaient l’habitude de traiter.

  1. F. Münter. Symboles et représentations de l’art des premiers chrétiens. Altona, 1825.