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profit. Nous aimerions consigner ici tous nos documents et les idées générales qu’ils suggèrent, mais nous ne le saurions faire d’une manière convenable ; il faudrait écrire un livre entier dont le fonds serait, à notre avis, plus facile à trouver que la forme, et qui surtout exigerait un temps et un espace que les engagements et les limites de notre publication nous refusent. Nous croyons donc bon de prendre un parti, et de n’ouvrir qu’à moitié nos mains pleines. Si, plus tard, il nous est loisible d’agir avec plus de liberté, nous ne ferons point défaut à l’occasion. On peut, sans trop d’arbitraire, diviser l’histoire des monuments de la miniature en deux grandes séries, l’une se rapportant à la pratique et aux affections des artistes d’Orient, et l’autre à celles des peuples occidentaux. Bien que partout, dans notre livre, nous nous soyons conformés à la traditionnelle notion qui nous montre nos arts issus essentiellement de la transmission byzantine ou constantinopolitaine, c’est le côté exclusivement byzantin de la miniature que nous renonçons à envisager et à poursuivre. Nous aimons mieux, et nous croyons que nos lecteurs nous en sauront gré, nous tourner entièrement vers les origines immédiates de nos écoles modernes ; et, à défaut d’autres monuments existants et se classant dans un ordre chronologique, suivi et abondant, nous préférons voir dans cet aperçu succinct des œuvres de la miniature occidentale les préludes des ateliers de l’Italie, de la France, de l’Allemagne, de l’Angleterre et des Pays-Bas. Nous signalerons plus parti-