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une rare courtoisie ses ouvrages à tous ceux qui vont le visiter (2).



Beaucoup d’écrivains ont affirmé que la miniature et la mosaïque avaient été les seuls représentants de notre art à travers les premiers siècles du moyen-âge, si ce n’est pendant la plus grande partie de sa durée. Nous croyons cette assertion erronée, et l’exagération nous semble ici évidente. Les monuments de la mosaïque et de la miniature ont été plus généralement conservés, et devaient l’être par une foule de raisons faciles à saisir ; voilà tout ce qu’on devait en dire. Et sans insinuer ou sans nettement poser en fait que le double exercice du mosaïste et du miniaturiste avait donné naissance à l’art moderne du peintre, on devait se contenter de nous apprendre que l’histoire des premiers développements de notre art, à partir de l’époque chrétienne, devait surtout se chercher dans les travaux subsistants de la mosaïque et de la miniature. En effet, c’eût été là un aperçu utile et sain que personne n’eût contesté.

L’étude des vicissitudes de notre art, dans ces époques lointaines et négligées, peut plus aisément se poursuivre, surtout en présence des œuvres de la miniature conservées et classées dans les bibliothèques ; nous nous y sommes livrés avec un grand intérêt, et non pas peut-être sans quelque