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Comme il travaillait plutôt pour passer le temps que par nécessité, il n’en prenait qu’à son aise et fuyait avec un soin extrême tout ce qui pouvait lui causer quelque désagrément.

Il conserva sa fortune jusqu’à son dernier jour sans jamais porter envie à celle des autres. Ainsi, il ne se donna guère de soucis, et ne songea qu’à mener une vie douce et joyeuse.

Il mourut de la fièvre à l’âge de soixante-sept ans, et fut enterré dans l’église de Sant’-Ambruogio de Florence, le jour de saint André, apôtre, en 1543 (5).



Dans notre précédent volume, nous avons dit quelque chose touchant la vocation de l’artiste et la diversité des natures que notre art peut accepter. Nous regrettons de n’avoir ni su ni pu établir d’une manière complète la thèse que nous nous étions imposé de défendre dans l’intérêt de l’art ; mais nous nous applaudissons si on a été seulement frappé de la netteté de notre opinion ; d’autres pourront la produire et l’appuyer avec plus de talent, plus de méthode et plus d’abondance, mais personne ne pourra l’épouser avec plus de conviction. Tout homme qui aime vraiment et sent notre art, lui est propre, et notre art s’en servira à son profit et à la satisfaction générale, à moins qu’une éducation vicieuse ne compromette, par ses influences factices, le cours naturel des choses, et,