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tavien, qui le conserve précieusement comme un témoignage du mérite de Ieronimo que l’on peut comparer à son cousin Francesco pour le talent, l’affabilité et la courtoisie. Du reste Ieronimo est vivant et ne manquera pas de produire encore de magnifiques ouvrages.

Messer Vincenzio Caccianimici, gentilhomme bolonais, cultiva la peinture, et s’efforça d’imiter autant qu’il put le style de Francesco Mazzuoli, son intime ami. Il était très-habile coloriste, et fit, pour son plaisir et pour donner à divers seigneurs de ses amis, des tableaux vraiment dignes d’éloges parmi lesquels nous citerons la Décollation de saint Jean-Baptiste qui est placée à San-Petronio, dans la chapelle de sa famille. Ce vertueux gentilhomme mourut l’an 1542. Nous possédons plusieurs beaux dessins de sa main dans notre collection (15).



Si nous voulions nous livrer à quelques considérations sur ce qui constitue dans les œuvres d’art cette affectation que, dans le vocabulaire des artistes, on désigne d’une façon plus ou moins intelligente sous le nom de manière, nous en aurions ici un bon motif. Le Mazzuoli, plus ordinairement appelé chez nous le Parmesan, est en effet un des hommes qui se sont malheureusement le plus signalés dans cet écart. Son immense talent, et l’excellence de ses conceptions, rendent d’autant plus regret-