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défricher cette difficulté. De manière ou d’autre, Giorgione eut l’insigne tort de quitter notre art, notre art qui l’a rendu immortel et auquel il pouvait encore tant aider, s’il eût usé plus long-temps des forces inouïes et des qualités rares qu’il avait reçues du ciel, en ne se laissant pas mourir à trente-trois ans, tordu par une créature belle sans doute, mais qu’il devait laisser à d’autres, indigne qu’elle était de lui. Ainsi, malgré le cas particulier que nous faisons de son héros, nous négligerons cette histoire. Mais, en la négligeant, nous ne la contestons pas, et nous ajoutons même que Lanzi, malgré sa réserve habituelle, nous semble avoir eu tort de le faire, en mettant Ridolfi et ses manuscrits en contradiction avec les dates fournies par le Vasari dans la biographie de Morto de Feltro. À propos des Vénitiens, et dans une discussion de cet ordre, les dates de Vasari, généralement fort exactes, n’ont pas toute valeur.

NOTES.

(1) Les Grotesques d’Andrea et la Piété de Pérugin ont disparu de l’église de Santa-Croce. La Piété du Pérugin fut remplacée par un tableau commencé par le Cigoli et terminé par le Belivelti.

(2) Toutes les façades dont Vasari a parlé jusqu’ici dans cette biographie ont été détruites.