Page:Vasari - Vies des peintres - t5 t6, 1841.djvu/722

Cette page a été validée par deux contributeurs.

Allemand qui paraît vivant (5). Pour Francesco del Giocondo, il figura l’Histoire des Martyrs dans une chapelle placée derrière le chœur de l’église des Servites, de Florence ; mais il s’en tira si mal, qu’il perdit tout crédit et fut obligé d’accepter les plus vils travaux.

De tous les autres élèves du Franciabigio, nous ne mentionnerons plus qu’un jeune homme nommé Visino, qui aurait été loué s’il ne fût mort prématurément (6).

Le Franciabigio fut enterré l’an 1525, en face de sa maison, à San-Brancazio, par la confrérie de San-Giobbe. Son talent et sa modestie lui méritèrent les regrets de tous les artistes.



Après les longs développements dans lesquels nous avons cru nécessaire d’entrer, à la suite de la biographie d’Andrea del Sarto, nous n’ajouterons que peu de mots à celle de son ami, de son émule, et on pourrait dire de son élève Franciabigio. On comprend que, dans l’étroite amitié et le compagnonnage habituel d’un artiste de l’ordre d’Andrea del Sarto, un homme d’une organisation heureuse et d’un caractère constant dut s’élever assez haut pour être compté parmi les maîtres. Le Franciabigio a laissé beaucoup de choses très-belles, dans lesquelles se trouve toute la science florentine, et que recommande encore le charme inexprimable qu’il