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LE FRANCIABIGIO,

PEINTRE FLORENTIN,

Le travail est doux et léger aux hommes qui, par leurs efforts, réussissent, non-seulement à s’élever au-dessus de leur condition, mais encore à mettre leur famille à l’abri du besoin. Parfois ceux qui se proposent ce noble but se trouvent aidés par le ciel lui-même, comme le fut Franciabigio de Florence, qui se consacra à la peinture moins par un vain désir de renommée que pour secourir ses pauvres parents.

Le Franciabigio voulut chasser la misère qu’il rencontra dans sa famille composée d’obscurs artisans, et fut vivement excité à poursuivre cette glorieuse tâche par la concurrence de son ami Andrea del Sarto avec lequel il habita long-temps le même atelier. Cette association fut cause que l’un et l’autre obtinrent les plus grands succès.

Dans sa jeunesse, le Franciabigio fut pendant quelques mois le disciple de Mariotto Albertinelli. Il apporta une telle ardeur à l’étude de la perspective, que les Florentins conçurent de lui les plus hautes espérances.