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tive. Ces maîtres avaient pris, à l’école de Raphaël d’Urbin, un certain style qui plaisait au premier abord, mais qui, au fond, manquait de qualités essentielles. Toutefois, comme il n’y avait alors à Bologne personne qui en sût plus long qu’eux, les Bolonais les tenaient pour les meilleurs peintres de l’Italie.

On voit, de la main de Bartolommeo, plusieurs médaillons à fresque sur la voûte du palais du podestat, et une Visitation de sainte Élisabeth en face du palais des Fantucci, à San-Vitale. Les Servîtes de Bologne possèdent quelques saints exécutés à fresque, par Innocenzio d’Imola, autour d’une Annonciation peinte à l’huile.

À San-Michele-in-Bosco, Bartolommeo orna de fresques la chapelle de Ramazzotto, chef de parti, en Romagne. Il fit encore à fresque deux saints, accompagnés de petits anges d’une rare beauté, dans une chapelle de Santo-Stefano ; et, pour Messer Annibale del Corello, il figura la Circoncision de Notre-Seigneur dans une chapelle de San-Jacopo : au-dessus de ce dernier tableau, il plaça un Sacrifice d’Abraham qui dénote vraiment une grande habileté. À la Misericordia, il peignit en détrempe la Vierge et quelques saints. Enfin, il laissa à Bologne une multitude de tableaux qui sont entre les mains de divers citoyens.

Il est juste de dire que Bartolommeo s’éleva au-dessus du commun par sa conduite et par ses ouvrages, et qu’il l’emporta sur ses concurrents par la pureté du dessin et la sagesse de l’invention, comme