Page:Vasari - Vies des peintres - t5 t6, 1841.djvu/668

Cette page a été validée par deux contributeurs.

chacun desquels il montra la Vierge entourée de plusieurs saints. Puis il arriva à Pise où il peignit un dernier tableau qui est bien inférieur aux précédents, soit que son âge avancé ou la concurrence du Beccafumi en ait été cause.

Pour compléter la décoration des chapelles il manquait encore trois tableaux. Bastiano della Seta les confia à Giorgio Vasari d’Arezzo, lequel en fit deux qui sont près de la porte de la façade. Dans celui qui est du côté du Campo-Santo on voit la Vierge portant l’Enfant Jésus que caresse sainte Marthe. Viennent ensuite sainte Cécile, saint Augustin, saint Joseph, saint Guide ermite, saint Jérôme, saint Luc l’Évangéliste, et quelques enfants dont les uns tiennent une draperie et les autres des fleurs. L’intendant de la cathédrale exigea que Vasari représentât de nouveau, dans le second tableau, la Vierge portant son fils. Vasari lui obéit ; mais, pour éviter autant que possible une fastidieuse répétition, il plaça le Christ mort entre les bras de sa mère, et rangea autour saint Jacques martyr, saint Matthieu, saint Sylvestre pape et saint Turpin, comme dans une Déposition de croix. Le dernier plan est occupé par les deux larrons crucifiés, accompagnés de cavaliers, de bourreaux, de saint Joseph, de saint Nicodème et des Maries. Ainsi l’ordonna l’intendant Bastiano della Seta, qui voulut que tous les saints qui se trouvaient dans les anciennes chapelles fussent reproduits dans les nouvelles. Quant au troisième tableau dont Vasari s’était chargé, il fut abandonné au Bronzino qui