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sus lavant les pieds à ses apôtres et un serviteur apportant deux cruches pleines d’eau. On conserve avec vénération, à Anghiari, cet ouvrage vraiment précieux qui valut à son auteur honneur et profit.

Notre artiste fit aussi une Judith qui fut envoyée en Hongrie comme une très-belle chose, et une Décollation de saint Jean-Baptiste que Paolo da Terrarossa expédia à Naples. Dans ce dernier tableau, Sogliani reproduisit l’extérieur du chapitre des Pazzi tel qu’il est dans le premier cloître de Santa-Croce.

Il exécuta ensuite à l’huile, pour les membres de la famille des Bernardi, un saint Jean-Baptiste et un saint Antoine de Padoue grands comme nature. Entre ces deux figures qui furent placées dans une chapelle de l’Osservanza di San-Miniato, il devait peindre un Christ mort sur les genoux de Marie ; malheureusement il était d’une telle lenteur qu’il fut forcé d’abandonner ce travail, Bernardi, qui le lui avait commandé, étant mort avant qu’il l’eût achevé.

Dans ce temps, Perino del Vaga quitta Gênes à la suite de quelques différends avec le prince Doria, et se rendit à Pise où il fut chargé, avec plusieurs autres maîtres, ainsi que nous le raconterons dans sa biographie, de peindre les compartiments formés par les bordures de marbre sculptées par Stagio da Pietrasanta, dans les chapelles de la dernière nef de la cathédrale et dans la sacristie qui est derrière le maître-autel. Mais Perino ayant été rappelé à Gênes, Sogliani fut choisi pour exécuter les tableaux de la sacristie. On lui ordonna d’y repré-